Mathilde : Bonjour Anne, pourrais-tu te présenter et nous parler de ton parcours jusqu’à maintenant?

Anne : Bonjour Mathilde ! En quelques mots, j’ai une formation en mathématiques appliquées et recherche opérationnelle, mais j’ai toujours eu une passion pour la littérature, notamment à travers le théâtre. J’ai travaillé dans l’industrie pendant 21 ans, j’ai occupé des postes variés, puis j’ai ressenti le besoin de me rapprocher d’un métier plus proche de l’humain. Le Covid et la maternité ont été des moments de questionnement pour moi, et ont déclenché par la suite ma décision de faire un bilan de compétences.

Mathilde : Qu’est-ce qui a déclenché chez toi le besoin de changement ?

Anne : Le besoin de m’exprimer profondément, de montrer qui j’étais au fond de moi, a été le déclencheur. Le Covid a intensifié ce questionnement, combiné à mon congé maternité. J’ai beaucoup écrit pour moi pendant le Covid, et j’ai ressenti un écart entre ce que je faisais et ce que je voulais faire. Le bilan de compétences a par la suite été la clé pour y voir clair, prendre du recul et finalement découvrir le métier de biographe.

Mathilde : Qu’est-ce que t’a apporté ton bilan de compétences concrètement ?

Anne : Le bilan de compétences a été essentiel pour moi. Il m’a offert un recul sur moi-même à un moment où j’étais prête pour cette introspection. Ça a été un accompagnement précieux, avec des méthodes, des tests de personnalité, et surtout le fait de solliciter le regard des autres, ça a été très apprenant sur moi-même. Et cela m’a aidée à avoir le déclic nécessaire pour ma reconversion.

Mathilde : Comment as-tu découvert le métier de biographe ?

Anne : Je connaissais le métier, bien évidemment, on connaît toutes et tous les biographies de certaines personnes, de célébrités. Mais d’un coup, il m’est apparu que je pouvais en faire mon métier et même que je devais le faire. C’est le bilan de compétences qui m’a permis d’avoir cette vision, cette ouverture d’esprit. Et c’est cette ouverture, finalement, qui a permis cette révélation. 

Mathilde : Comment t’y es-tu prise pour te lancer dans le métier de biographe ?

Anne : Après cette révélation, j’ai décidé de me former au métier de biographe. J’ai suivi la formation du GREC, le Groupement des Écrivains-Conseils®. Cette formation m’a permis de conforter et développer les compétences nécessaires, notamment dans la conduite d’entretiens, l’écriture, la mise en page, et même la réflexion par rapport à ma propre histoire. Je me suis également formée à la gestion d’entreprise avec la CCI de Moselle, car être biographe nécessite aussi des compétences entrepreneuriales.

Mathilde : Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui aurait envie de se lancer dans des métiers littéraires ? Et qui n’aurait peut-être encore jamais fait cela auparavant, qui n’a pas un métier en lien avec ça à la base?

Anne : Je dirais de commencer par se former, il y a plusieurs formations aux métiers de l’écriture, il faut trouver celle qui vous convient. Se former c’est aussi une belle façon de se tester, de se révéler, parfois même de surmonter ses appréhensions. C’est un moyen de confirmer sa décision avant de s’engager pleinement. Et c’est important de se former, tant dans le métier lui-même, que dans l’entrepreneuriat.

Aussi de ne pas hésiter à activer son réseau professionnel pour se faire connaître, mais aussi pour s’entourer, pour ne pas être seul•e dans cette aventure dans laquelle on passe beaucoup de temps devant son ordinateur, à écouter des entretiens et à rédiger.

Et un bon premier pas, c’est le fait aussi d’aller rencontrer des personnes qui font déjà ce métier-là, pour obtenir des conseils de leur part, leur poser toutes les questions que l’on se pose sur leur métier et sur leur façon de l’exercer.

Merci Anne pour ce partage !